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Recherche
Le 6 mars 2024
Ce dispositif a vocation à favoriser et soutenir la mobilité sortante des doctorant(e)s pour des séjours de deux semaines à deux mois dans le cadre de recherches doctorales en sciences humaines et sociales. Les candidats sélectionnés à l'issue de l'appel à candidatures 2024 nous expliquent leurs projets :
Corentin GARIEL
Ecole Doctorale : EDSG
Laboratoire : CERAG
Thèse : Actions collectives et responsabilités des multinationales face aux défis environnementaux : le cas de la pollution plastique dans les pays émergents
Mobilité : Avril-mai 2024
Dans le cadre de ma thèse, j’étudie les dynamiques de collaboration entre une diversité d’organisations (entreprises, gouvernements, organisations non gouvernementales et organisations internationales) dans le but de limiter la pollution plastique dans les pays émergents. En m’appuyant sur une approche multi-cas et multi-niveaux dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud-Est (Ghana, Côte d’Ivoire, Thaïlande, Vietnam et Indonésie), je m’intéresse plus spécifiquement aux actions collectives mises en place par les grandes multinationales européennes et américaines.
Cette mobilité vise à enrichir mes travaux de thèse d’un prisme interdisciplinaire, ainsi qu’à développer des projets de valorisation dans la perspective de « l’après-thèse ». L’université d’Oxford étant particulièrement actives sur les problématiques environnementales, je prévois d’initier des collaborations avec certains de ses chercheurs à la Saïd Business School et à l’Environmental Change Institute (ECI). Mon approche s’appuyant sur des cadres méthodologiques et conceptuels développés par d’autres disciplines des sciences sociales (sociologie, science politique), je compte également développer des réflexions avec les membres de la Maison Française d’Oxford (MFO) proches de mes thématiques de recherche.
Cécile JULLION
Ecole Doctorale : LLSH
Laboratoire : Litt&Arts
Thèse : Les séquences grecques dans la Correspondance de Cicéron
Mobilité : Octobre 2024
L’enjeu de la thèse que j’effectue actuellement sur la Correspondance de Cicéron, qui se compose de de 954 lettres authentiques et qui cumule pas moins de 850 mots ou groupes de mots grecs (ce qui représente 11 volumes dans la collection française des Belles Lettres que je prends comme référence pour mes recherches), est de comprendre dans quelles circonstances Marcus Tullius Cicero, orateur et avocat romain du Ier siècle avant n.e., associe la langue latine et la langue grecque dans certaines de ses missives (phénomène que l’on appelle en linguistique code-switching et que l’on traduit par « alternance codique »). Plus précisément, il s’agit de caractériser ce grec grâce, entre autres, à l’étude de sa nature et de sa fonction linguistiques – mais également de ses implications socio-culturelles – et à l’établissement de typologies ; deux typologies en particulier : morpho-syntaxique en classant les séquences grecques – qui comprennent un ou plusieurs mots grecs – selon les différentes parties du discours (ex. substantifs, adjectifs, adverbes etc.) et sémantique en classant ces mêmes données en fonction des grands champs du savoir à l’époque antique (ex. la rhétorique, la philosophie, la médecine etc.).
Le séjour d’un mois à la Maison Française d’Oxford que j’effectuerai à l’automne 2024 me permettra d’atteindre deux objectifs dans la réalisation de ma thèse : d’une part, profitant des ressources bibliographiques inestimables et précieuses de la bibliothèque de la Maison Française d’Oxford et de la prestigieuse Bodleian Library auxquelles j’aurai accès, je pourrai considérablement étayer ma réflexion et progresser dans la rédaction de ma thèse ; d’autre part, la rencontre avec différents chercheurs, spécialistes de Cicéron et de l’épistolographie, sera une occasion unique, pour moi, d’échanger autour de mes recherches et alors de confronter nos points de vue respectifs, non seulement sur la Correspondance mais aussi, plus largement, sur les méthodes de travail en France et en Angleterre. De ces divers échanges et partages de connaissances émergera ainsi, je l’espère, une collaboration durable et fructueuse destinée à mettre en valeur, à développer, et à promouvoir à la fois le corpus épistolaire cicéronien et, de façon plus générale, la recherche dans le domaine des Sciences de l’Antiquité.
LAJ Louisa
Ecole Doctorale : LLSH
Laboratoire : Litt&Arts
Thèse : Penser la tragédie grecque à la Renaissance
Mobilité : Mai - Juin 2024
Ma thèse porte sur les premières éditions et traduction des tragédies d’Eschyle et de Sophocle. Ces éditions contiennent des préfaces, dédicaces et discours préliminaires, rédigés pour la plupart en latin, au sein desquels se développent les premières interprétations modernes du genre tragique.
Par l’étude de ces textes pour la plupart inexploités, sur une période qui couvre tout le XVIe siècle, je cherche à comprendre la manière dont se sont formées les premières lectures théoriques de la tragédie, et comment ces dernières ont modelé aussi bien le goût que la création dramatique des décennies suivantes.
Je passerai un mois à Oxford. J’ai prévu de consulter certains manuscrits d’Eschyle de la Bodleian Library, qui n’ont pas été numérisés, ainsi que des éditions imprimées qui ont été annotées marginalement.
Je souhaiterai également consulter les archives de l’APGRD, qui recense toutes les représentations de théâtre grec et romain. En effet, durant la seconde moitié du XVIe siècle, de nombreuses représentations dans le contexte scolaire ou estudiantin ont eu lieu, sans qu’elles ne soient par la suite étudiées par les historiens du théâtre.
Au-delà de l’utilité directe du séjour dans l’exploitation de mon corpus, je me réjouis également de pouvoir échanger avec les chercheurs de l’université, ainsi qu’avec les chercheurs invités à la Maison française.
Michele MERENDA
Ecole Doctorale : LLSH
Laboratoire : ILCEA4
Thèse : L’Église catholique et le problème de la terre en Colombie dans la période 1961-1968: vers la naissance s’une théologie « sociale » ?
Mobilité : Novembre 2024
Mon projet de thèse porte sur la relation entre l’Église catholique et la question de la terre en Colombie durant la décennie de 1960. Il étudie, d’une part, le rôle de l’institution ecclésiastique en tant qu’acteur dans un pays sudaméricain, à l’aune de la problématique agraire. D’autre part, il examine la façon dont le contexte local et régional nourrit la réflexion théologale et les prises de position catholiques, en favorisant l’émergence d’une théologie « sociale » avec une forte empreinte latino-américaine.
Le travail applique une perspective transatlantique et transnationale. Bien qu’il soit principalement ancré dans le domaine de l’histoire, il adopte aussi une dimension transdisciplinaire, faisant référence à la sociologie, l’anthropologie, les sciences politiques, ainsi qu’à la théologie et le droit. La mobilité à Oxford va me permettre d’accéder à des sources qui enrichiront le corpus documentaire actuellement en constitution (composé à présent par des sources issues des archives colombiennes, françaises, italiennes et vaticanes), en prévision de la rédaction de ma thèse au cours de ma troisième année de doctorat. Mon objectif est de consulter les documents et les ouvrages conservés à la Bodleian, notamment à la bibliothèque du Latin American Centre.
Lors de mon séjour, j’envisage aussi d’établir des contacts avec les chercheur.se.s spécialisé.e.s dans les études latino-américaines et créer ainsi des nouvelles collaborations. Cela me permettra d’élargir mes réseaux académiques, d’évaluer l’avancée de mes travaux et de m’ouvrir à des nouvelles perspectives de réflexion.
Projet soutenu par la Maison Française d’Oxford et les partenaires du projet GATES
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